Licences Windows Server 2022 - Standard ou Datacenter ?  

Ce billet a été rédigé en collaboration avec l'auteur invité Zabiullah Hamidi (Software Asset Manager et formateur indépendant en matière de licences Microsoft).

Comment les entreprises réduisent leurs coûts de licence grâce aux licences de serveur d'occasion

Au cours des 30 années d'existence de Windows Server, la complexité technologique du produit n'a cessé de croître, de même que la complexité des modèles de licence associés. Alors qu'au début des années 1990, les responsables informatiques ne devaient attribuer qu'une licence Windows Server à chaque serveur (licences par serveur), on est passé dans un premier temps à des licences par processeur, puis, avec l'introduction de Windows Server 2016, aux licences de base actuellement en place, qui ont subi un changement fondamental avec la sortie de Windows Server 2022.

Dans ce billet de blog, nous prenons l'exemple de la version actuelle de Windows Server 2022 dans les éditions Standard et Datacenter pour nous plonger dans les options de licence complexes et les changements du passé récent, et expliquer comment les entreprises peuvent améliorer de manière mesurable l'efficacité de leur gestion des SA en intégrant les licences de serveur d'occasion pour le serveur.

Licences Windows Server 2022 : voici les options disponibles

Les options suivantes sont disponibles pour l'octroi de licences de serveurs Microsoft Windows en fonction de la demande et de l'optimisation des coûts :

1. Licences de base physiques 

Avec la sortie de Windows Server 2016, la licence de processeur a été modifiée en cœurs physiques de processeur. L'octroi de licences pour les cœurs physiques concerne la puissance de traitement disponible d'un serveur. Tous les cœurs de processeurs physiques du serveur doivent être sous licence, mais au moins huit cœurs par processeur ou 16 cœurs par serveur (licence minimale). Si un processeur est équipé de moins de huit cœurs, la licence minimale exige que huit licences continuent d'être attribuées au serveur pour ce processeur. Il en va de même pour le serveur dans son ensemble : Par exemple, si un serveur n'est équipé que d'un processeur à dix cœurs, il doit tout de même se voir attribuer 16 licences conformément aux règles de licences minimales. Par conséquent, le nombre de licences doit au moins correspondre au nombre de cœurs physiques, mais peut varier à la hausse en raison du nombre minimum de licences décrit.  

2. Licences virtuelles individuelles SBI  

Depuis octobre 2022 et le lancement sur le marché de Windows Server 2022, le logiciel du système d'exploitation a été étendu avec un autre modèle de licence : L'octroi de licences par OSE (Operating System Environment) virtuel individuel, qui a découplé l'octroi de licences du matériel, c'est-à-dire de l'hôte. 

En principe, l'octroi de licences par Virtual Single OSE (VOSE) est approprié si les instances de Windows Server sont virtualisées sur une solution de virtualisation non basée sur Microsoft, par exemple VMware, Red Hat, SUSE, Citrix ou d'autres fournisseurs. Ce point est peu connu et ne ressort pas des conditions d'octroi de la licence : La licence individuelle VOSE est également possible si l'hôte exécute Hyper-V (Windows Server) dans l'édition standard. D'une part, les cœurs du serveur physique font l'objet d'une licence, ce qui permet au client d'exécuter deux instances virtuelles. D'autre part, les machines virtuelles restantes sont concédées sous licence de manière isolée par des OSE virtuels individuels au lieu de concéder à nouveau des licences pour les cœurs physiques afin d'obtenir davantage de droits de virtualisation*. 

Si le logiciel du serveur Windows ne fonctionne que virtuellement, il est possible de n'accorder de licence que pour la puissance du processeur réellement utilisée, c'est-à-dire le nombre de cœurs virtuels (vCores) par OSE. Comme pour les licences de cœurs physiques, les licences d'OSE virtuels individuels requièrent une licence minimale de huit cœurs virtuels par OSE virtuel. Toutefois, l'octroi de licences par OSE virtuel individuel n'est possible que pour les licences assorties d'une assurance logicielle active, SA en abrégé, ou pour les licences d'abonnement, car celles-ci comportent des droits dits équivalents à la SA, ce qui équivaut à une assurance logicielle active. En outre, toutes les licences d'accès (CAL) doivent faire l'objet d'une assurance logicielle active en accédant à des SBI qui font l'objet d'une licence virtuelle individuelle. 

3. Licences d'accès - Licences CAL

L'octroi de licences pour le système d'exploitation Windows Server nécessite non seulement l'octroi de licences pour le serveur, mais aussi pour tous les accès, ce que l'on appelle le modèle Serveur/CAL. CAL signifie "Client Access License" et représente une licence d'accès client qui peut être attribuée à un utilisateur ou à un appareil selon les besoins. Tout accès au logiciel du serveur Windows ne peut se faire qu'avec des licences CAL ou équivalentes, par exemple EMS E3 ou E5. Toutes les CAL utilisées pour accéder au logiciel dans le cadre du modèle de licence OSE virtuel individuel doivent bénéficier d'une assurance logicielle active ou être achetées en tant que licences d'abonnement. Bon à savoir : Par "toutes les CAL", on entend non seulement la licence d'accès à Windows Server (licence d'accès de base), mais aussi les licences d'accès supplémentaires, telles que la CAL pour Windows Server Remote Desktop Services.

En tant que l'un des principaux fournisseurs de logiciels d'occasion en Europe, nous nous penchons ici sur les droits de virtualisation associés aux différents modèles de licence, car ils sont essentiels à l'obtention d'une licence optimale.

*Comparaison : Licences Windows Server à utiliser avec les technologies de virtualisation, Licensing Brief, octobre 2022, page 5

Windows Server 2022 - Droits de virtualisation selon le modèle de licence

1. Droits de virtualisation sous licence par cœur physique

Contrairement à l'octroi de licences pour le serveur SQL, la question du modèle de licence approprié dépend désormais principalement de considérations économiques* en raison de la convergence technique des éditions Windows Server Standard et Windows Server Datacenter au cours des dernières années. Avant l'introduction du modèle de licence par individuel OSE virtuel, la question la plus importante était de savoir si l'hôte physique devait bénéficier d'une licence pour la Standard Edition ou la Datacenter Edition. Pour répondre à cette question, le degré de virtualisation des serveurs a dû être analysé d'un point de vue économique. Si plus de dix instances virtuelles de Windows Server sont exécutées sur l'hôte, la licence Datacenter est l'alternative la plus rentable.

Pourquoi ? Lorsque la licence est octroyée par cœur physique dans l'édition standard, le titulaire de la licence a le droit d'utiliser une instance du logiciel serveur sur l'OSE physique (POSE) du serveur sous licence (en plus de deux OSE virtuels), à condition que l'OSE physique ne soit utilisé que pour héberger et gérer les OSE virtuels.

Si le client a besoin d'OSE virtuels supplémentaires, des licences Windows Server 2022 Standard Edition supplémentaires peuvent être attribuées au serveur déjà sous licence, toujours en fonction du nombre de cœurs physiques. Cela vous permet d'utiliser le logiciel serveur sur deux OSE virtuels supplémentaires sur le serveur sous licence.

Comme alternative à cette pile de licences standard difficile à gérer, il est possible d'obtenir une licence pour le logiciel serveur avec Windows Server 2022 Datacenter Edition. À cette fin, tous les cœurs de serveurs physiques sont concédés une fois, ce qui permet à l'utilisateur d'utiliser le logiciel du serveur sur un nombre illimité d'OSE virtuels sur le serveur concédé. Étant donné que l'édition Datacenter de Windows Server est environ cinq fois plus chère que l'édition standard, il convient de déterminer avec précision si le niveau de virtualisation existant se prête, d'un point de vue économique, à l'octroi d'une licence par le biais de l'édition Datacenter. 

Sans entrer dans les détails de la dérivation mathématique : Dans les licences en volume, le seuil de rentabilité est de dix OSE virtuels, quels que soient les cœurs virtuels attribués aux machines virtuelles. Jusqu'à dix machines virtuelles, la licence "stack" avec l'édition Standard est la solution la plus rentable. Les droits de virtualisation présentés ne sont pas liés à l'assurance logicielle ; ils s'appliquent également aux licences qui ne sont pas assorties d'une assurance logicielle active.

*Comparaison : Comparatif des éditions Standard, Datacenter et Datacenter Azure Edition de Windows Server 2022

2. Droits de virtualisation sous licence par OSE virtuel individuel    

Dans ce modèle de licence, le droit de virtualisation est implicite dans la métrique de la licence elle-même. Pour les éditions Windows Server Standard et Datacenter, la licence d'un seul OSE virtuel en découle. Cette option de licence a été introduite récemment avec la sortie de Windows Server 2022 et est disponible uniquement pour les licences ayant une assurance logicielle active ou des licences d'abonnement.

En réalité, l'adoption de ce modèle de licence peut générer des économies substantielles en termes de coûts de licence. Par exemple, lors de l'octroi d'une licence par cœur physique pour deux OSE virtuels supplémentaires dans l'édition standard de Windows Server, il est généralement nécessaire d'octroyer une licence pour plusieurs cœurs physiques. Cependant, lors de l'octroi d'une licence par OSE virtuel individuel pour deux OSE virtuels supplémentaires, une licence minimale de huit cœurs par machine virtuelle suffit. Cela permet d'optimiser les coûts de licence en conséquence. La décision cruciale économiquement parlant, de savoir si on doit accorder une licence par cœur physique selon le degré de virtualisation (Standard ou Datacenter), doit être reconsidérée dans ce contexte. Il existe une alternative : la licence par OSE virtuel individuel. Contrairement aux deux options de licence par cœurs physiques, où une décision économique claire en faveur de l'édition Datacenter peut être prise sur la base de dix machines virtuelles en fonctionnement, un tel seuil de rentabilité ne peut être déterminé de manière générale en raison des interactions multiples entre les cœurs physiques et virtuels. Il faut donc le calculer au cas par cas. 

Le modèle de licence par OSE virtuel individuel dans les clusters virtuels peut s'avérer particulièrement avantageux. Contrairement au serveur Windows classique, licencié par cœurs physiques, la licence par OSE virtuel individuel est mobile. Ainsi, la machine virtuelle peut être déplacée d'un hôte à un autre en temps réel. À l'inverse, avec la licence non mobile, c'est-à-dire par cœurs physiques, la capacité maximale d'OSE virtuel doit toujours être licenciée par hôte.  A ce propos, un article abordant la mobilité des licences dans les clusters Microsoft virtuels sera publié prochainement.

Malgré l'enthousiasme que peut susciter ce nouveau modèle de licence, il convient d'approcher avec prudence en raison de sa complexité, des nombreux pièges qu'il présente et des défis majeurs qu'implique une gestion efficace des licences mobiles. Par ailleurs, ce modèle de licence a un coût : une assurance logicielle active en continu pour les licences principales et les licences d'accès est essentielle. Dans ce contexte, les responsables informatiques ou les chargés de support technique doivent évaluer avec soin si les coûts de l'assurance logicielle compensent les économies réalisées grâce à la licence par OSE virtuel individuel, ou s'il est plus avantageux d'utiliser le serveur Windows sans assurance logicielle active.

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Conseil PREO : Utilisez les conseils en matière de licences pour le serveur Windows

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Licences de serveur d'occasion : L'expertise de PREO et sa vaste sélection   

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Outre les licences de serveur Windows utilisées, vous trouverez aussi toutes les autres licences de serveur Microsoft, comme SQL Server 2022, 2019, 2016 ou 2014, ainsi que les différentes versions des licences pour les serveurs Exchange ou Sharepoint. Ceci inclut les CAL serveur ou les suites de CAL Core correspondantes.

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